Grève, La
Création/Exécution
Date
Non daté
Numéro d'inventaire
PER E0343.3.P
Autre(s) numéro(s)
Rouir
; Ramiro : 121
; Mascha : 484
Domaine
Gravure
Mesures
Surface couverte - Hauteur en cm : 15,8
Surface couverte - Largeur en cm : 12,2
Surface gravée - Hauteur en cm : 19,5
Surface gravée - Largeur en cm : 15,4
Feuille - Hauteur en cm : 36,7
Feuille - Largeur en cm : 27,3
Légende
Félicien Rops, La Grève, s.d., eau-forte, 15,8 x 12,2 cm. Coll. musée Félicien Rops, Province de Namur. Inv. PER E0343.3.P
Collection
Province de Namur
Commentaire
L’une des représentations les plus anciennes et les plus interpellantes d’une grève est une gravure conçue par Félicien Rops en 1876. La grève est représentée par une seule fille, très anxieuse et à l’air affligé, sur fond de cheminées d’usine non-fumeurs. Le choix d’une femme s’inscrit dans une tradition allégorique dans laquelle les concepts sont représentés par des figures humaines en même temps qu'il est conditionné par le genre du mot (La grève). Le choix d’une jeune fille au lieu d’une femme adulte est un choix délibéré de Félicien Rops (1833-1898) qui exprime ainsi la vulnérabilité des classes populaires en temps de grève. L’approche de Rops ne semble pas être un plaidoyer en faveur de la grève. Cela pourrait être lu comme un avertissement contre les conséquences perturbatrices d’une grève qui affectent également les grévistes eux-mêmes. Bien sûr, c’est une hypothèse qui nécessite des recherches plus approfondies. Il est très difficile de savoir quelles étaient les vues de Rops sur la « question ouvrière » en 1876. Aujourd’hui, ce travail à lui seul est choquant, car on n’aimerait pas voir un tel enfant, à peine un adolescent, travailler dans une usine. Cependant, la réglementation concernant l’abolition du travail des enfants n’a été introduite en Belgique qu’avec la loi du 13 décembre 1889.
[Rédigé par Filip Dorssemont - UCLouvain, juillet 2024]
Sujet / thème
Femme
; Usine
; Grève