Bail de location du logement à la Place Boïeldieu, numéro 1 à Paris, signé par Félicien Rops

1889.06.11 : Date de signature

FFR - Ancien inventaire : L92 et L222

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Feuille - Hauteur en cm : 24,4

; Feuille - Largeur en cm : 17,6

Bail de location du logement à la Place Boïeldieu numéro 1 à Paris, signé par Félicien Rops et le baron Francisque de Bernon, 11 juin 1889, impression, encre et crayon sur papier, 24,4 x 17,6 cm. Fonds Félicien Rops, en dépôt au musée Rops, inv. FFR DOC 003.

Fonds Félicien Rops - Château de Thozée

En 1889, Félicien Rops quitte son atelier situé au 21 rue de Gram(m)ont à Paris, pour un nouvel espace de travail plus spacieux, au cinquième étage du bâtiment au 1 Place Boïeldieu, quelques rues plus loin. "Je m’installe au n°1 de la place Boieldieu (...). Je serai très bien : un bel atelier de peintre (car je veux faire à nouveau de la peinture, & un atelier de graveur, ‒ petit salon & belle maison. Ah il va falloir faire de bonnes choses là dedans ! – Bail de six ans, & pour pas beaucoup : (deux mille francs), le centre de Paris, & si près de chez moi, que je reviens déjeuner en famille [19] rue de Grammont. C’est parfait." (Lettre à Georges Ritter, 20 mai 1889. www.ropslettres.be, n° éd. 3400).

Le bail est co-signé en double exemplaire, le 11 juin 1889, par Rops et par le Baron Francisque de Bernon, représentant Clémentine Harmand de Herman, comtesse de Richebourg et est enregistré au deuxième bureau de Paris, le 19 juin de la même année, pour une durée de trois ans. Il prévoit toutefois une location sur six ans, jusqu'en 1895, renouvelable pour une seconde période de trois ans, soit jusqu'en 1898. L'artiste quittera cependant le logement en 1894.

Ce document reprend plusieurs informations : la durée du bail (6 ans, puis 3 ans), le prix du loyer (1500 francs), les charges et conditions et la désignation des lieux loués ("un atelier, une cuisine, un cabinet de toilette, une chambre à coucher et une salle à manger, avec appareils à gaz dans la cuisine, la chambre à coucher, l'atelier, et dans la salle à manger, avec compteur à gaz"). On y apprend aussi que le logement est accessible par "le grand escalier à droite sous la porte portant comme désignation la lettre A et par l'escalier de service portant la lettre E" et que "Mr. de Bernon s'engage à faire les baies demandées par Mr Rops, qui de son côté, s'engage à payer la moitié de la dépense estimée à la somme de Quinze Cents Francs environ. Les travaux seront exécutés sous la direction de l'architecte de la Maison, mais il est bien entendu que Mr de Bernon sera obligé d'exécuter les dits travaux que dans le cas où la Ville autoriserait l'exécution. L'engagement de Mr de Bernon sera nul si les travaux étaient défendus par la Ville de Paris".

L'apparence de cet atelier a été immortalisée dans un dessin de l'artiste Paul Steck, intitulé "L’Artiste Félicien Rops dans son atelier" et reproduit à la Une du journal La Vie Populaire du 17 septembre 1891 (voir inv. PR VP 17.09.1891.FFR).

[Rédigé par Thomas CLEEREBAUT, décembre 2023]