À Armand Gouzien qui aime les japoniaiseries

Dessin

Félicien Rops, À Armand Gouzien qui aime les japoniaiseries, [années 1870-1880], encre sépia et encre de Chine sur papier, 23,7 x 15 cm. Les Amis du musée Rops, en dépôt au musée Rops, inv. AMIS D 007.

Vendue publiquement en 1893, la collection d’Armand Gouzien, critique et compositeur de musique français, comptait pas moins de 367 eaux fortes et 22 dessins et peintures de Félicien Rops, faisant de lui l’un des plus grands collectionneurs et diffuseurs de l’œuvre du Namurois au XIXe siècle. Et pour cause, les deux hommes étaient de proches amis. L’ayant accompagné en Espagne, en Hongrie et en Bretagne, Félicien réalisera le frontispice du Journal de la Musique, fondé par son ami en 1876 et lui rendra hommage dans diverses gravures ou dessin, à l’instar de ce portrait féminin observant une cigogne. L’habit japonisant – le kimono, l’éventail et les sandales (ou geta) – que porte le modèle évoque la passion pour les « japoniaiseries » du musicien, qui a notamment composé la musique de la chanson japonaise La Jonque des Amants sur les vers d’Ernest d'Hervilly en 1874. En 2025, ce dessin a été réinterprété par la mangaka belge Ayaluna sous le titre À Félicien Rops qui aime les japoniaiseries (inv. OC 017).

[Rédigé par Thomas CLEEREBAUT, octobre 2025]